Comment augmenter ma rémunération sans atteindre une fiscalité trop importante ? Ma rémunération est-elle optimisée ? Ai-je choisi le statut social le plus adapté à ma situation ? Quels impacts mes choix auront-ils sur ma protection sociale, ma retraite et la trésorerie de mon entreprise ?
Autant de questions qu’un dirigeant d’entreprise est susceptible de se poser. C’est là que votre rôle de conseil prend tout son sens.
En effet, la question de la rémunération du dirigeant est l'un des sujets centraux dans l'optimisation de la gestion de patrimoine des entrepreneurs, mais qui est pourtant trop souvent négligé. Un choix mal pensé peut avoir des conséquences importantes sur la trésorerie de l’entreprise, la fiscalité personnelle du dirigeant, ainsi que sur sa situation sociale.
Explorons les différentes options de rémunération en fonction du statut social du dirigeant, afin de vous aider à proposer des choix éclairés à vos clients.
1. Comprendre les différences : SARL vs SAS
Outre les différences juridiques existantes entre ces deux formes sociales, le choix entre SARL (Société à Responsabilité Limitée) et SAS (Société par Actions Simplifiée) a un impact direct sur le statut social du dirigeant et les options de rémunération disponibles.
L’articulation entre salaire et dividendes est cruciale pour optimiser la gestion du patrimoine du dirigeant, et il dépend du statut social ainsi que de la structure juridique choisie par ce dernier.
L’optimisation de la rémunération du dirigeant ne doit pas être envisagée de manière isolée mais intégrée dans une stratégie patrimoniale globale.
En effet, la meilleure stratégie de rémunération dépend de nombreux paramètres : objectifs personnels du dirigeant, besoins de protection sociale, capacité de l’entreprise à distribuer des bénéfices, etc.
Un bon conseil en ingénierie patrimoniale peut guider le dirigeant dans ces choix afin de maximiser ses avantages fiscaux tout en garantissant une protection sociale adéquate.
Avec notre logiciel Easy®, vous pouvez simuler ces scénarii, intégrer des paramètres spécifiques à chaque dirigeant, et déterminer la stratégie de rémunération optimale. Découvrez comment notre outil peut vous aider à offrir des conseils personnalisés et à forte valeur ajoutée.
2. Cas Pratique : madame Isabelle Durand, présidente de SAS
Madame Durand, âgée de 45 ans, est présidente d'une SAS. Elle se pose la question de savoir comment optimiser sa rémunération. Son entreprise réalise un bénéfice annuel de 200.000 €.
Grâce à notre mission « Rémunération », nous avons pu estimer la répartition optimale entre rémunération et dividendes en fonction du statut choisi.
Pour une meilleure compréhension du comparatif présenté ci-dessous, il est important de préciser que :
- Le budget de rémunération correspond à la rémunération nette augmentée des cotisations sociales obligatoires ;
- La rémunération imposable est la rémunération nette à laquelle s’ajoute la CSG-CRDS non déductible.
- L’impôt sur le revenu inclut l’impôt sur la rémunération et sur les dividendes (notre simulateur calculant ce qui est le plus intéressant entre le PFU et le barème de l’impôt sur le revenu).
Si l’on décide de raisonner au niveau du revenu disponible uniquement, Isabelle a donc tout intérêt a opéré un changement de forme sociale au niveau de sa société afin de pouvoir passer à un statut de travailleur non salarié.
Cela implique certes des frais de transformation sur l’instant mais lui permettra de disposer d’un revenu disponible plus important.
Bien évidemment, les projections réalisées ne peuvent présumer du résultat futur de l’entreprise et des modifications législatives notamment fiscales. Ainsi, ce qui est intéressant aujourd’hui le sera peut-être moins dans 5 ou 10 ans… D’où l’importance d’assurer le suivi après la mise en place de ces changements.
Cela étant dit, le revenu disponible n’est pas le seul paramètre à intégrer pour conseiller au mieux Isabelle. Les impacts sur la protection sociale et sur la retraite sont tout aussi décisifs dans la prise de décision. Le statut de TNS pourra-t-il permettre à Isabelle de maintenir des revenus suffisants au moment de sa retraite ? A défaut, quel statut serait le plus avantageux de ce point de vue-là ?
La suite au prochain épisode …